Nos croyances ne sont pas la réalité 29 juillet 2012
Vous connaissez sans doute cette histoire qui illustre bien que la croyance n’est pas la réalité : « Quatre aveugles découvrent un éléphant. Puisqu’aucun d’entre eux n’a jamais rencontré d’éléphant, ils tâtonnent en essayant de comprendre et d’expliquer ce nouveau phénomène. L’un d’entre eux attrape la trompe et conclut qu’il s’agit d’un serpent. Un autre explore l’une des pattes et conclut qu’il s’agit plutôt d’un arbre. Un troisième trouve la queue de l’éléphant et annonce qu’il s’agit d’une corde. Le quatrième, après avoir découvert le flanc de l’éléphant, conclut qu’il s’agit d’un mur. »
Dans leur aveuglement, ces hommes décrivent la même chose : un éléphant. Pourtant, chacun le décrit d’une manière radicalement différente, selon son propre référenciel. La croyance n’est pas la réalité !
Sur le chemin de la vie, il y a des croyances qui nous empêchent d’aller vers nos désirs.
Souvent une petite voix résonne en nous : « tu n’y arriveras pas ! », « tu n’es pas capable ! », « tu ne le mérites pas ! », « c’est impossible ! », « tu n’en as pas les moyens ! » et mille autres petites phrases limitantes.
Malheureusement, beaucoup de gens sont prisonniers de leurs croyances. Au lieu d’être acteur de leur propre vie, ce sont leurs croyances qui décident de leurs choix et réalisations. C’est pourquoi les gens vivent de frustrations et d’insatisfactions au quotidien.
D’où viennent nos croyances ?
Elles sont issues de nos expériences du passé. Avec le temps, ces croyances deviennent des freins et barrières qui nous empêchent de réaliser nos objectifs, d’atteindre nos buts et d’avancer dans nos actions.
L’humain est très attaché à toutes ses croyances car cela le rassure. Grâce à elles, il se crée un monde cohérent et une certaine forme d’équilibre. Ses croyances font partie de sa réalité.
Et il a du mal à les remettre en question, car nos croyances se renforcent elles-mêmes.
Prenons un exemple.
Imaginons qu’une personne est convaincue que le monde est dangereux, qu’il faut se méfier des gens et se protéger. Dans ses relations aux autres, cette personne restera sur ses gardes et ne se montrera pas ouverte. Son attitude sera vraisemblablement fermée et peu engageante. Ceux qui la rencontreront pour la première fois vont la trouver distante. Et il y a de fortes chances pour qu’ils réagissent de la même manière en restant sur leurs gardes, méfiants. Du coup, en voyant les gens réagir de cette façon, la personne va renforcer ses croyances vis-à-vis des autres, qui sont froids et distants.
Cet exemple fonctionne aussi dans le sens inverse. Imaginons une personne qui considère que le monde est sympathique, amical et agréable, que la vie offre de belles choses et que les gens sont en général dignes de confiance. Cette personne va se comporter d’une façon ouverte avec les gens, elle va sourire et se montrer détendue. Cette attitude va conduire les autres à s’ouvrir aussi et à se détendre en présence de cette personne. Là aussi, la personne aura une preuve que le monde est réellement sympathique, elle renforcera sa croyance.
Nos croyances ne sont ni bonnes ni mauvaises. Mais elles produisent des effets bénéfiques ou des effets limitants. C’est pourquoi il est important de prendre conscience de nos croyances et de découvrir leurs effets dans notre vie.
Si leurs effets sont négatifs, nous pouvons décider de changer nos croyances et interpréter le monde différemment. Pour être plus vrai, plus libre, plus heureux.
D’après un article de Shahryar Issakhany, repris avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Source : chemin9.fr/Chemin9/Reflexion/croyances
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Savez-vous les modifier ?
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11 réponses
Alain écrit :
Le plus souvent, nos croyances sont limitantes, comme très bien illustré dans la P.N.L.
Yves de Montbron écrit :
Merci Alain.
Heureusement qu’il y a aussi des croyances positives et mobilisatrices.
saidou diaw écrit :
je pense que c’est un bel article.Il nous apprend la conduite dans notre vie de tous les jours.
Au juste on ne peut pas se passer de nos croyances qui sont une partie de nous, notre passé, notre trajectoire de vie, notre projection. Peut etre il faut une subtile dose entre les croyances et la réalité. Ce qui est difficile voir impossible c’est surtout l’équilibre, d’ailleurs la culture n’est-elle pas un état d’équilibre?
Yves de Montbron écrit :
@Saidou : nos croyances sont comme des moteurs ou des freins. Certaines nous font avancer, d’autres nous handicapent.
Chacun de nous a le choix de les entretenir ou non.
L’être humain est perfectible. Mais c’est de l’intérieur que vient le changement.
Samuel@motivation-au-travail écrit :
Quelle belle histoire,
Je partage complétement la conclusion.
Effectivement, nos croyances ne sont ni bonnes ni mauvaises.
Pour savoir si elles ont des effets bénéfiques, il convient de regarder par rapport à ses objectifs.
Comme le disait Sénèque :
« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va. »
Cordialement. 🙂
Yves de Montbron écrit :
@Samuel : merci pour ton commentaire.
Les croyances font partie de nous, l’essentiel est de s’en rendre compte et de se débarrasser de celles qui nous empoisonnent la vie.
belkhiri écrit :
Si c’est des croyances liées à la culture,à l’environnemet et sociétales, on peut dire qu’elles sont ni bonnes ni mauvaises, mais s’il s’agit des croyances qui limitent, resistantes au changement et aux nouvelles idées et à l’évolution, là c’est du paradygme !
Yves de Montbron écrit :
@ belkhiri : c’est exact.
Nous ne sommes pas aussi rationnels que nous le croyons.
“L’homme est un être de croyances et de désirs », écrivait déjà au début du XXe siècle Gabriel Tarde, fondateur de la psychologie économique.
Rodh Saint Dariah écrit :
Chacun peut justifier ce qu’il croit seulement il faut bien accorder la réalité à ce que l’on croit.Car, fermez les yeux à la réalité pour instaurer une nouvelle réalité qui n’existe qu’en chacun de nous est un véritable danger pour notre société.
Une fausse croyance face à la réalité déforme la personnalité de tout un chacun. Seulement il y des croyances qui nous font avancer, car le fait de se croire grand quand bien on est petit finit par elever
Yves de Montbron écrit :
@ Rodh Saint Dariah : Il ne s’agit pas de fermer les yeux à la réalité, bien au contraire.
Une croyance n’est ni vraie ni fausse. Elle est facilitante ou inhibante.
C’est pourquoi nous devons bien nous connaître pour avancer.
ZOUA Albert écrit :
Nos croyances ne sont pas forcément des réalités mais deviennent parfois des réalités qui nous collent à la peau. A ce moment, elles nous freinent ou nous font avancer. La plupart de temps, elles nous deviennent une obsession et, par conséquent, elles nous empêchent de réfléchir, de bien réfléchir, de mieux réfléchir.